11 January 2006

J UN AUTEUR VIVANT - UN EXTRAIT TIRE DE SA CHRONIQUE - OCTOBRE 2005-



Nous donnons ici ( avec son consentement ) un très court extrait de la chronique tenue par J ( en 2005) . Cette chronique nous a t'il dit, - peut servir de point de repère temporel pour l'ensemble du projet d'écriture qui est le mien - .
Dans le passage qu'il livre ( nous sommes en 2005 ) J s'interroge sur la la rédaction des ECRITS , (un projet qui a pris naissance pour lui cinq ans auparavant , en l'an 2000.). Les extraits que nous apportons ici, appartiennent à son journal de bords. Nous ne savons pas dans quelle mesure , ces extraits ont valeur de miroir. J nous a livré ceux ci, en nous disant - J'aurais très bien pu livrer d'autres passages , cela à assez peu d'inportance à vrai dire, l'important, c'est de me contempler ici dans mon présent. Ce sont des textes bruts , écrit sans reprise ni corrections , ils font partie de mes activités soutteraine d'écriture, celles réalisées au jour le jour -
Il nous a donné un extrait de récit qui (n'est pas fini), et un extrait de ses notes de lecture.
LES EDITIONS DU BLOG

J



LA POSSIBILITE D’EXISTER



ANTIROMAN
(cetexte est a demi achevé)































PREMIER CHAPITRE









Pourquoi j’écris


Ma vie tourne en rond. Même si en apparence elle semble avoir de bon côtés aujourd’hui j’ai l’impression qu’elle est de plus en repliée sur elle même. Je ne parviens même plus à me rendre compte de ce qu’elle vaut.

D’ailleurs, je me rend compte que je discute des avantages et des inconvénients de ma vie comme si c’était quelque chose qu’on pouvait vraiment réaliser en étant à jeun. C’est absurde.
Je suis perpétuellement à jeun , incapable en fait de discuter sérieusement de ma vie. Car pour bien parler de soi il faut être bourré. Je devrais boire me saouler ou me défoncer ça irait peut être mieux dans ma tête . Je serais plus lucide qu’à jeun . Aujourd’hui je m’aperçois que je ne sais plus ce qu’est devenu ma vie , je suis déprimé.
Je suis déprimé, c’est pourquoi j’écris.
J’écris à jeun et croyez moi, c’est beaucoup plus difficile d’écrire à jeun que d’écrire en étant bourré.
Je voudrais écrire un bref roman qui montrerait l’état de ma vie d’aujourd’hui , ma vie même si elle n’a rien d’exaltant, je suis sûr que celle ci pourrait intéresser un lecteur égaré quelque part en France ou ailleurs, ce serait en quelque sorte faire œuvre d’écrivain que de procéder de cette façon . En fait je ne suis pas un écrivain, je serais davantage à classer dans le camp des plasticiens même si le mot me révulse, car je peins en priorité avant d’écrire.

Je suis aussi avant tout un être humain, je suis comme beaucoup de mes semblables à la recherche de choses impossibles , impossiblement banales , impossiblement accessibles et parfois à la recherche d’autres impossiblement inaccessibles, le bonheur est ma priorité, mais ce n’est pas tout je recherche aussi la sagesse éternelle. L’extase le grand vide , le nirvana.
C’est dire combien ma vie n’est pas si simple.



PARIS AOUT 2005

















































DEUXIEME CHAPITRE


« Deux tableaux »




Je vis dans un atelier d’artiste quelque part dans Paris.
Aujourd’hui ou plutôt hier, j’ai réalisé deux toiles l‘une derrière l‘autre. Je voudrais parler de la jouissance que j’ai à peindre, ce serait une manière de vous communiquer mes émotions, car au final si j’écris c’est en partie pour cela pour communiquer mes émotions.
Alors voilà comment ça c‘est passé hier.
Au matin je prends deux châssis vierges dans mon atelier j’avais l’idée de les préparer pour intervenir dans la semaine car j’avais l’idée de remplacer deux toiles qui venait juste d’être vendues, ces toiles vendues me poussaient à remplacer celles qui étaient disparues , je voulais vite boucher le trou de leur disparition . Quand je dis que je dois préparer les châssis , cela veut dire que je dois découper de la toile que j’ai en stock et la fixer sur le bois des châssis qui sont vierges. Je fais ça à la va vite, mais avec tout le sérieux que requiers ces opérations, je mesure la longueur du tissu, et je le coupe , ensuite je le fixe sur le châssis à l’agrafeuse , ce n’est pas la partie la plus exaltante, car il faut éviter tous les faux plis en tendant la toile, mais il faut en passer par là ce sont des opérations obligatoires lorsqu‘on décide de ne pas acheter des toiles toutes faites . Une fois les toiles fixées sur les châssis , (je me suis limité à deux cette fois ci) je passe presque dans la foulé, à la deuxième opération , elle consiste à passer une couche de Gesso blanc sur la toile immaculée. Cette opération est déjà plus sympathique, il y a en effet une sorte de plaisir à voir la toile se tendre sous l’effet du gesso j’éprouve toujours une grande satisfaction à voir tous les défauts de relief de la toile disparaîtrent sous l’effet de l’application du gesso . Et puis la couleur blanche qui est placée sur la toile me donne des vertiges. C’est une impression unique de déposer une couleur blanche sur une toile blanche j’ai l’impression à cet instant de redevenir un communiant dans son aube blanche , cette sensation de procéder à la virginisation d’un support me transporte de joie. Je sais que dans quelques instants ou dans quelques jours, je vais devoir accomplir une tâche de - création- le plus souvent un combat.
Hier, il faisait du soleil, je regardais avec plaisir les toiles sécher sur le mur ou je les avaient posées. Je trouvais qu’elles avaient la beauté des vierges qu’on devait probablement exécuter aux temps antiques , elles aussi portaient une tunique blanche, elles allaient mourir et peut être qu’avant leur mort on allait procéder à leur défloration, leur beauté stupéfiante résidait dans leur abandon, elles étaient résignées, elles attendaient leur sort le visage pâle avec une constance admirable.
L’exécuteur c’était moi, je devait bientôt les faire mourir, mais avant je devais aussi procéder à leur défloration, c’était la règle. Je ne pouvais pas y échapper, elle faisait partie du rite.
En attendant que les toiles sèchent, je me suis lancé dans la vaisselle, j’ai regarder ma boite de e- mail , j’ai fais un peu de rangement, je suis allé voir s’il y avait du courrier dans la boîte aux lettre située en bas des escaliers.
Je n’ai jamais d’idée totalement préconçue lorsque je commence une ou plusieurs nouvelles toiles, je laisse les choses venir d’elle même.
L’exercice de défloration est toujours pathétique ; c’est un instant particulièrement jouissif dans la mesure ou la toile vierge , du fait de sa virginité laisse libre cours à l’imagination. Pourtant je n’use pas trop de cette facilité, car je sais qu’elle est trompeuse. D’une façon générale, la toile qui est vierge doit être recouverte, les premières interventions sur celles ci ne servent qu’à reporter le moment ou il faudra la couvrir. Car la technique de travail que j’ai mis au point , consiste à étendre sur la partie vierge de la toile une première couche de peinture préparatoire , c’est elle qui va soutenir l’ensemble des interventions plastiques que je vais effectuer par la suite. Je m’arrange pour que cette couche de peinture soit parfois uniforme, mais je peu très bien choisir de la rendre irrégulière, pour la rendre irrégulière, je peu user de plusieurs procédés , soit j’applique au préalable sur la toile un enduit granuleux, c’est ce que j’ai fais hier pour l’une des toiles, soit je fais intervenir des aplats de couleurs d’intensité et de formes différentes. Cette partie comporte beaucoup d’imprévu, car je m’offre souvent le luxe de gaspiller de la peinture dans cette phase, uniquement pour le plaisir de voir s’effectuer devant mes yeux des toiles éphémères. Je laisse s’écouler de la peinture de différentes couleurs en deux trois parfois quatre endroits différents du tableaux, et puis je m’assieds et j’assiste en simple spectateur à des transformations de matière parfois spectaculaires , des symphonies colorées provoquées par l’écoulement et les rencontres des fleuves de couleur naissent sur la toile , je voudrais parfois les retenir, mais je sais que c’est souvent chose vaine, ces effets spectaculaires ne dureront pas, ou si ils durent, ils ne sont pas destinés à rentrer dans l’objectif que je me suis donné qui consiste à faire se lever la peinture comme une pâte, en extrayant couche après couche les effets de sensualité qui résident dans la matière vive de la peinture. Certains peintres très raffinées ont exploités ces effets , avec une science et une dextérité admirable, Poliakoff, Pincemin , Guibert Rotko et j‘en passe.
Je suis certainement moins raffiné qu‘eux, moi je travail sur la coulure, sur l‘éraflement , sur la dégradation, sur la rupture brutale qui naît des contrastes de matière et de couleur, parfois, je me laisse aller à la douceur, mais je ne prends pas assez le temps, c’est avec le temps qu’on obtient la transparence. Le travail de la transparence s’exécute lentement , moi je suis un peintre pressé,; pressé par le temps, pressé par les conditions économiques , je dois réaliser mes toiles sur l’instant , sur le vif ,en économisant mon temps en économisant ma patience c’est pourquoi je me jette souvent sur la toile comme un sauvage , mus par une force irrépressible qui consiste en un simple corps à corps, dans cette manière de peindre seul l’orgasme tranche la trajectoire de la peinture l‘orgasme est la vérité du tableau. J’appelle ça peindre sur le vif.
C’est pourquoi sans doute hier en rentrant des courses, après avoir pris une légère collation et fait une légère sieste , je me suis jeté sur mes toiles comme un dément.
J’avais pensé attendre, me réserver ce plaisir ou cette épreuve pour un autre jour; mais peine perdue, penser ne sert à rien quand l’envie de peindre est là!
J’ai engagé un combat tout l’après midi avec ces deux toiles. Le résultat je ne vous le montrerai pas. Le soir j’étais exténué , j’avais réussi à extraire de moi suffisamment d’énergie pour combler ces deux toiles.
Je ne peu pas dire que j’étais entièrement satisfait du travail accomplit. J’ai pris l’habitude de me méfier de mes propres réactions à chaud. C’est pourquoi j’ai stocké ces deux toiles bien à l’abri de la pluie dehors dans la partie annexe de mon atelier, car je les ai réalisé avec de la glycéro. Cette odeur de Glycéro est trop épouvantable pour l’admettre dans l’atelier, c’est pour je travaille toujours mes toiles Glycéro à l’extérieur.
J’attendrai demain ou dans deux jours pour reconnaître le résultat. Un ou deux jours de recul c’est le minimum qu’il me faut pour juger d’une toile.
Si mes chef d’œuvres ne me satisfont pas, dans deux jours , je les reprendrai.Parfois je les exécuterai , en les couvrant d’une nouvelle couche de blanc, mais plus généralement je me contente de les rehausser en repassant certains contours trop incertains, car souvent le premier élan est le meilleur, c’est lui qui permet d’atteindre la partie du tableau la plus innacessible; c’est à dire celle qui est coincée entre mes désirs de peinture et mes rêves d’absolu.



















TROISIEME CHAPITRE




L’Autobiographomane




Je suis peintre, mais je poursuis en dehors de la peinture un travail autobiographique éreintant.Cela ma pris depuis plusieurs années, la plupart de mes écrits sont souterrains, celui qui vous êtes en train de lire n’est que la petite partie immergée de l’Iceberg. Je dis cela sans trop de complaisance, seulement par habitudes. N’ayant que des lecteurs imaginaires, je les prend à témoin à chaque fois de mes traversées du désert. C’est bien naturel un homme qui marche seul dans une immensité sans nom à besoin d’être encouragé. Ecrire sa vie, ou tenté de la réinterpréter, c’est un projet presque sans fin. Quand sait on que notre vie est finie? On peu toujours tant que l‘on vit tenter de recréer des parties anciennes de nous qui nous ont échappées ; notre simple existence est si riche en dénouements que nous pouvons l’exploiter presque à l’infini en lui faisant subir des variations sur le thème, j’ai aimé, j’ai crée j’ai souffert, j’ai médité. Ce qui poussé un individu dans mon genre vers l’autobiographie je ne saurais l’expliquer. Le narcissisme n’est pas une raison suffisante à elle seule, le narcissisme ne peut pas tout expliquer. Chaque homme est unique , et en même temps chaque homme est différent; c’est peut là que réside la clés de l’autobiographie. Les hommes possèdent en eux des caractéristiques qui les rendent singulièrement différents ne serais ce que durant un instant aux yeux des autres. C’est à cause de cet instant de différence que je peu ajuster mon identité à celle de l‘autre; si j‘étais cent pour cent comme lui, je serais uniquement son clone, ou lui le mien ; être un clone n‘est pas pour beaucoup d‘entre nous un idéal; nous préférons être un exemplaire unique original. Si nous étions cloné, nos caractéristiques les plus intéressantes se dévalueraient d’elles même du fait de leur prolifération. C’est pourquoi l’aventure humaine nous apparaît toujours une aventure unique. D’ailleurs les clones peuvent ils vraiment exister dans la nature ?La pensée et les émotions peuvent elles se reproduirent à l’identique, comment en être certains?

Il y a tellement d‘individus différents que nous avons l‘impression en lisant certains récits autobiographiques, que nous sommes l’un d’eux. Pas besoin d’écrire il suffit de se contempler dans le miroir de l’autre. Nous participons au recensement de l‘humanité sans nous en apercevoir; tiens se dit on encore une espèce d‘individu que je n‘avais pas rencontré auparavant; celui ci paraît compliqué, mais au final je me retrouve quand même en lui à cause de je ne sais quelle petite façon de réagir qui me le rend familier. J’ais soudainement l’impression de rentrer en communion avec lui.En fait il était différent, mais quand même quelque part une petite part en lui me ressemble Nous aimons retrouver dans nos semblables des défauts que nous pensions avoir, ou des qualités que nous n’avons pas, cela nous permet de nous confronter à des visions de nous même exponentielles par similitude ou par contraste .


Écrire son autobiographie c’est une façon de voyager. En l’écrivant on a souvent l’impression d’être un autre. Ainsi en écrivant sur nous nous retrouvons un autre que nous croyions connaître, mais que nous redécouvrons souvent sous des angles différents tellement notre façon de voir se transforme en nous au cour du temps, sans presque que nous nous en apercevions.







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QUATRIEME CHAPITRE






Sur l’extinction du Désir
PREMIER JET
TEXTE BROUILLON (ci joint) A REVOIR


Écrire sur l’extinction du désir n’est pas chose facile. Ce pourrais être pourtant un bon sujet pour quelqu’un désireux d’alimenter un travail littéraire, car ce thème n’est pas si commun. En général les écrivains parlent plus volontiers de la dépense sexuelle que de sa réduction, car je précise que je parle ici de l’extinction de mes désirs sexuel. Moi qui ne suis par écrivain,( car je me contente de parler) je peu me permette aujourd’hui d’aborder ce thème, car il fait désormais partie de mes préoccupations . C’est la deuxième fois consécutive que l‘extinction de mes désirs sexuels me travaille depuis que j‘ai accès à la cinquantaine. J’ai vainement cherché un responsable à cette maladie sans toujours le trouver . En réalité le véritable suspect est un médicament le Xatral LP10mg. Ce comprimé est un alpha - bloquant ( j’ignore ce que cela veut dire) . Les composants du médicament sont les suivants :
hydromellose , huile de ricin ,hydrogénée, éthycellulose, oxyde de fer jaune, silice colloïdale hydratée, stéarate de magnésium,mannitol,poinçonner,cellulose microcristalline qsp un comprimé à libération prolongée.
Naturellement j’ignore tout ce que ce charabia veut dire. Ce médicament est indiqué dans le traitement symptomatique des manifestations fonctionnelles de l’hypertrophie bénignes de la prostate. Ce médicament est aussi préconisé comme traitement adjuvant au sondage vésical dans la rétentionnaire aiguë d’urine lié à l’hypertrophie bénigne de la prostate.
En fait je prends ce médicament depuis que j’ai eu une crise de calcul, mais surtout depuis que j’ai de la difficulté à uriner surtout la nuit.
La dernière fois que j‘ai arrêté ce médicament ma vitalité sexuelle a repris quelques temps plus tard, mais je n’avais pas réellement fait le lien entre l’arrêt de prise du médicament et le retour de ma vitalité , d’autant que j’avais pris aussi ce stimulant à base d’hormones - Androgel, - dont j’ai perdu la notice.
J e prends d’ailleurs des risques en continuant à utiliser cette crème hormonale car elle est périmée et j’ignore ses effets secondaires. Je dois peut être décidé de la suspendre.
Ma vitalité sexuelle n’est pas vraiment revenue, telle que j’aimerais la voir revenir. J’aimerais la voir revenir dans sa pleine puissance.
La dernière fois c’est vrai elle était réapparue alors que je ne l’attendais plus; d’une façon si vigoureuse, que j’étais obligé de me masturber en dehors des rapports qu’un couple normal peut avoir, tellement j’étais en ardeur.
L’extinction du désir sexuel n’est pas un handicap pour un apprenti SAMADHI, pour celui qui recherche l’éveil, mais il est un handicap pour un homme marié qui veut satisfaire sa compagne. La plupart de mes angoisses sexuelles proviennent de mon incapacité à satisfaire ma compagne ; s’il ne s’agissait que de moi, je pourrais peut être bien m’en accommoder, car mon penchant mystique le favorise. Je pourrais me contenter de méditer à longueur de journée, si j’étais seul. Ou en tout cas je pourrais y consacrer beaucoup plus de temps que j’y consacre aujourd’hui. Le bien être que j’éprouve lorsque je quitte le monde extérieur pour rentrer dans le monde intérieur n’est pas lié à un effet d’optique , il appartient à l’ attirance naturelle que j’ éprouve pour la vastitude originelle qui ma crée et qui gouverne le monde . Pourtant atteindre à l’éveil en solitaire, peut donner l’impression qu’on veut s’échapper du monde réel pour rejoindre une réalité qui n’existe pas, ce sentiment ne ma pas échappé; c’est pourquoi je suis sur le qui vive car j’ai décidé de vivre de plein pieds dans la réalité; si je dois atteindre à l’éveil, ce sera comme un homme entièrement revêtu de ses attributs, je l’atteindrai aussi en étant efficient sur le plan sexuel , il n’y a pas d’opposition à crée là ou réside la vérité. Aujourd’hui en bonne Vierge scrupuleuse je suis sur la retenue , je pense que la méditation peut être un obstacle à ma vie amoureuse; mais je dois dépasser ce sentiment accéder à l’éveil ne doit empêcher de satisfaire sa compagne sur le plan sexuel. .
Ce soliloque fantasque sur l’intemporalité ferait sourire le yogi ou le maître s’il en étaient quelques uns dissimulés quelque part derrière la page de ce minuscule écrit. Mais peu importe; si j’écris c’est aussi en partie , pour m’éclairer , pour tenter d’apercevoir le fossé qui sépare ( en pensées) le monde invisible des vérités surnaturelles, de celui plus terre à terre des réalités quotidiennes.



























INTERMEDE

Un portrait de la femme que j’aime
Partie a achever.





CINQUIEME CHAPITRE


Je suis hanté par l’image d’une autre femme






SIXIEME CHAPITRE

VENTES AU CORPS A CORPS


Une séquence de ma vie sur les marchés









SEPTIEME CHAPITRE



Le visage de mon fils







HUITIEME CHAPITRE



Le visage de la fille que je n’ai pas eu








NEUVIEME CHAPITRE


LA Méditation





DIXIEME CHAPITRE





Des avantages et des inconvénients qu’il y a a être français

Trésor publique et Cabourg

















































SUITE DE MA CHRONIQUE


Vendredi 7 octobre 2005



Lectures


Leiris suite:

Dimanche 23 octobre 2005 .
Je prends ces notes à contretemps , car j’avais seulement placé des images dans cette partie , cela fait quinze jour de cela. J’ai de moins en moins le temps d’écrire, et la façon la plus rapide de remplir cette chronique dans un premier temps, c’est d’y projeter des images . C’est ce que j’ai fais avec le livre de Leiris que je suis en train de lire et que je n’ai pas encore terminé. La raison en est que je ne lis qu’aux toilettes. Je ne lis même plus sur les marchés, il y a quelques temps je lisais encore beaucoup. Cela me désole d’une certaine façon, car l’usage de la lecture, c’est avant tout un fait de civilisation. Le lecteur qui lit est relié à la civilisation des ECRITS , il participe d’une geste qui le dépasse d’une geste plus vaste que lui qui l‘englobe. Cette geste n’est pas forcément littéraire, la littérature n’est qu’une façade ou une illusion si l’on veut ( pour moi) au regard des écrits. La littérature est une belle illusion, mais cette illusion n’est pas la réalité principale des ECRITS même si elle y participe d’une part non négligeable. La littérature n’est que la face précieuse des écrits, elle les rend plus supportables et plus héroïques, en réalité la civilisation des écrits a à voir avec l’humanisme ancien, c’est l’existence de l’humanisme ancien qui se perpétue à travers la civilisation des écrits. Ce qui me désole peut être le plus dans le fait de ne plus lire suffisamment, c’est d’être emporté dans le mouvement générale de dissolution de l’écriture qui se manifeste aujourd’hui et qui se fait au profit des images. La civilisation des écrits , l’humanisme individualiste qui en résultait , laisse la place à une civilisation monothéique qui voue un culte presque exclusif à l’image , devenue une forme d’eschatologie à elle seule. Les images se réservent le droit de vie et de mort sur nos vies. Cela se passe d’une façon subtile, je dirais presque pernicieuse, accolée à l’oralité elles font rentrer la civilisation orale dans le cœur de l’image. L’oralité contient des choses ni plus moins bonne ni plus moins mauvaises que celles de l’écrit; simplement l’oralité recontextualise la forme individuelle en la spécifiant dans le contexte de la législation orale de la loi; elle requalifie cette dernière et la renégocie au profit d‘une rentabilité fictive qui est celle de l‘abus , car les sociétés ou surdomine la censure exercée au nom du moi collectif sont les plus pernicieuses , c‘est le cas de la société des images. Le moi de la pensée écrite, n’est plus celui de pensée orale, il est différent; il perd en partie de sa consistance lorsqu’il s’expose à travers le règne de l’image et de l’oralité. Le mythe de l’individualité s’est forgé en grande partie à travers la constitution de l’écrit; l’écriture comme vecteur de la pensée individuelle, à réifié le règne du moi personnel; le règne des images et celui de l’oralité retranspose la pensée dans le champs des consciences collectives en abolissant en partie le regard individuel , l‘image dissous l‘appartenance personnelle au profit du signe global; à travers l’image c’est l’existence du mythe collectif qui prime sur l’existence du mythe individuel._ Je porte dans mes doigts le fard dont je couvre ma vie. Tissu d’événements je te colore grâce à la magie de mon point de vue - Leiris -AMOURS D’HOLOPHERNE - Page 155 de l’âge d’homme. C.POCHE .Folio.Voilà ce que dit l’homme de l’écrit, ce qu’il dit ou ce qu’il croit. Naturellement , il ne croit et ne dit que de pieux mensonges, puisque c’est sa vision qui colore la réalité - de son point de vue-. Ce point de vue qui m’expose et qui me mythifie est aussi celui qui m’aide à vivre, car à travers lui j’aspire à m’élever. L’écrit m’aide dans mon élévation, il me donne la sensation que je suis l’auteur de mes actes, l’image elle supplante mon point de vue, elle le domine, elle va presque jusqu’à l’abolir, pour parvenir à l’élévation à travers les images, je dois me perdre en elle, disparaître dans leur chair, je ne suis plus l’auteur de mes actes c’est un autre qui est responsable, un autre qui est au delà de moi même. L’image me supplante, elle supplante une certaine vision idéale que j’ai de moi même, elle est d’une autre nature que moi même. C’est pourquoi à travers elle j’ai la sensation de n’être plus rien, plus exactement , je ne suis rien d’autre que le reflet du miroir qu’elle me tend. Et ce miroir et sans teint. Ma propre volonté ne peu rien contre ce moi qui existe sans moi. L’humanisme oral de la société des images est un humanisme presque sans corps pour se mouvoir, il est comme un bloque de béton gris , seul sa plasticité permet d’obtenir l’échange et l’individualité qui signait les particularités de la société des écrits alors que la terre glaise malléable ou le parchemin en formait le substrat malléable.

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